vendredi 4 septembre 2009

En cordée










De Mont-de-Marsan à Orthez

Il y a ceux qui décident de partir seul et qui s'engagent généralement pour un long voyage.
Il y a ceux qui partent seul, et qui au fil des kilomètres rencontrent un compagnon de route. Ou deux. Et ils restent ensemble le temps d'une étape. Ou deux. Ou pendant toute la traversée.
Et puis il y a les couples, qui marchent côte à côte. Ils prolongent chaque année le chemin en le continuant là où ils s'étaient arrêtés l'année passée.
Et puis il y a les petits groupes. Les amis. Ceux qui partent ensemble pour décupler leurs volontés et leur courage. Et alléger un peu leurs sacs à dos. Ils partagent leur trousse à pharmacie, leur unique plan de route. Et certainement un peu plus. Ce sont ceux qui dorment dans la même chambre, sous la même tente. Ceux qui s'étirent, se brossent les dents ensemble. Pour quelques jours, nous étions de ceux là.

Marcher en groupe a bien des avantages. C'est réconfortant, motivant, convivial. Marcher en solitaire, c'est complètement différent. La démarche est plus intérieure, plus profonde. On est seul aussi dans les moments plus difficiles. Alors il faut se dépasser. Un jour, j'aimerais partir seule. Quelques mois. Jusqu'à Saint Jacques ou même Cap Finistère. Peut être dans quelques années. Peut être dans quarante ans. C'est une idée que je laisse trotter.

2 commentaires:

  1. Il me semble que je préfèrerais marcher en groupe, tout en pouvant être seule à certains moment. C'est une belle et riche démarche où les "choses", les évènements prennent un poids différent. On doit ressentir la dépendance face à la nature et en même temps s'émerveiller de sa liberté et de l'espace sans cesse différent. As-tu fait des rencontres sur le chemin ? Bon WE à toi ... Certainement que le besoin de marcher va te titiller un certain temps, alors bonne balade !

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  2. Lily > Oui, nous avons fait quelques rencontres. Plusieurs couples, un garçon seul, trois jeunes allemands, deux solitaires allemands qui se sont rencontrés et ont parcouru la France ensemble, une famille nombreuse bretonne,... Et puis il y a aussi les personnes qui nous ont accueillis. Sans oublier les paysans sur le chemin, des bergers basques, des villageois heureux de nous raconter leurs rencontres avec des pèlerins de passage, et puis toutes ces personnes qui ont un regard pour nous, un bonjour, nous souhaitent "bon courage" lorsqu'ils passent à côté de nous. Les rencontres sont parfois brèves, parfois plus approfondies... mais généralement très sympathiques ! C'est vraiment une belle expérience.

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